Comment était le prophète Mohamed, paix et salut sur lui ?

Comment était le Mohamed le prophète d’Allah, que la paix et le salut d’Allah soient sur lui ?

Vous vous êtes sûrement demandé à quoi il ressemblait, quels étaient ses traits physiques, et bien sûr comment se comportait-il ? Bien loin de certaines généralités que tout le monde connaît peut-être, nous vous proposons de nous suivre pendant quelques lignes pour mieux visualiser celui sur qui l’on demande à Allah d’étendre Ses Prières et Son Salut. Demandez-le avec nous : Salla Lah ‘alayhi wa sallam !

Dans cet humble article, nous souhaitons vous aider à mieux vous représenter le bien aimé, le noble exemple de toute une communauté grâce à quelques descriptions: celles faites par la famille du prophète et une autre description devenue célèbre dans l’histoire islamique, celle d’une femme rencontrée pour la première fois sur la route de la hijra.

Commençons par cette dernière et penchons-nous ensuite sur les dires de sa noble famille à son sujet et ce qu’ils ont gardé en mémoire de son noble passage à leurs côtés.

Comment le décrit une inconnue ?

Cette inconnue devenue par la suite musulmane était Oummo Ma’bad. Vous vous demandez qui était cette dame qui a laissé dans l’histoire de l’islam une description des plus détaillées et jusqu’à ce jour étudiée et connue de tous les savants en sciences en religieuses? Qu’a t-elle observé en lui lors de cette courte escale devant sa tente alors que son époux était absent ? Et surtout comment le lui a t-elle décrit lorsqu’il lui fit remarquer, à son retour, qu’il ne comprenait pas d’où pouvait provenir tout ce lait dans le seau ?

Ce que vous allez lire ne sont pas là les dires d’une personne habituée à ses assises ou à sa précieuse compagnie à La Mecque. Ce n’est même pas la parole d’une femme musulmane pleine d’amour et d’admiration pour Mohamed, le noble prophète d’Allah.

Remettons les choses dans leur contexte.

C’est là la description d’une femme inconnue, polythéiste, vivant avec son mari Abou Ma’bad, dans le désert d’Arabie, et chez qui notre prophète Mohamed, paix et salut sur lui, s’arrêta de passage sur la route de la Hijra vers Médine, car pris par la soif dans le désert alors qu’il était accompagné de son noble compagnon Abou Bakr et de son serviteur Amir, qu’Allah les agrée.

Elle n’avait jamais vu ces hommes et encore moins Mohamed, le prophète d’Allah, paix et salut d’Allah sur lui.

Après que le prophète, paix et salut sur lui, lui eut demandé si son mari était présent et si elle avait un animal à traire, elle lui répondit que son mari s’était absenté et qu’elle n’avait qu’une chèvre qui ne donnait plus de lait depuis longtemps. Il lui demanda de lui montrer la bête et la permission de la traire.

Il essuya ses mamelles de ses saintes mains et récupéra un seau de lait dont il abreuva la dame en premier, les deux nobles compagnons et se servit en dernier. Puis il récupéra encore du lait qu’il remit à Oummo Ma’bad en lui demandant de le garder pour son mari.

Au retour de ce dernier, il lui demanda d’où provenait ce lait car il n’y avait aucune bête à lait chez lui sauf sa chèvre malade et improductive. Lorsque sa femme lui rétorqua que cela n’était que le résultat que de la visite d’un homme. Il lui demanda de le lui décrire. Voilà la description qu’en a fait cette femme très intelligente qui a pris le temps de l’observer. Ecoutons-la :

“Il était d’une grande beauté. Son visage était lumineux.

Il n’avait pas de ventre.

Sa tête n’était ni trop petite ni trop grande.

Il était d’une bonne taille moyenne.

Ses yeux étaient attirants, d’un noir tranchant avec le blanc de son oeil et ses cils étaient fournis.

Sa voix était belle et douce comme le bruit d’un ruisseau.

Le contour de ses yeux d’un beau noir comme dessinés au Khôl.

Ses sourcils étaient arqués et son cou long et brillant.

Sa barbe n’avait que peu de cheveux blancs.

Quand il se taisait, il impressionnait.

Quand il parlait sa prestance forçait l’émerveillement et il était de toute beauté. Il parlait que très peu, de manière concise et précise comme si des perles sortaient de sa bouche.

De loin il était le plus beau de tous, et de près le plus merveilleux et le meilleur parmi eux.

Ni trop grand au point d’exiger de relever le regard, ni trop petit au point de baisser les yeux, il était le plus agréable à regarder des trois, toujours entouré et protégé par ses Compagnons.

Il n’était pas renfrogné (ne fronçait jamais les sourcils), ni ne soutenait le regard pour critiquer.”

Ibn Kathir cite que son mari, à ses mots, lui cria :

“Par Allah, c’est le Quoraïsh qui est recherché et si je le voyais, certes, je le suivrais et ne manquerais pas de chercher un chemin vers lui”. Ils se rendirent ensuite à Médine et se convertirent.

Rapporté par Al Bayaqi

Voilà la description détaillée de cette femme du désert à qui rien n’a échappé des traits sublimes de notre prophète.

Quelle a été la description des compagnons ?

Selon ibn Abbâs, qu’Allah l’agrée :

« Ses deux incisives centrales laissaient entre elles un interstice qui semblait, lorsqu’il parlait, laisser filtrer une lumière. Quant à son cou, il était aussi beau que celui d’une poupée, faite d’argent pur. Il avait de longs cils, une barbe épaisse, un large front, des sourcils légèrement longs et sans couplage entre eux, un nez aquilin, des joues rebondies et luisantes, le buste droit. Son ventre et sa poitrine étaient glabres (imberbes). Il avait de longs bras et de larges épaules, le ventre et la poitrine en harmonie, la poitrine lisse et large, de longs avant-bras, de larges paumes, les membres du corps sans défectuosité, les talons rarement en contact avec le sol, lorsqu’il se déplaçait. Il marchait sur la pointe des pieds, le corps droit et bien équilibré, de manière fort aisée ».

Ali Ibn Abi Talib, qu’Allah l’agrée, disait de lui :

« Il n’était ni grand au point de paraître étiré, ni petit au point de paraître trapu, donc moyen de taille. Ses cheveux n’étaient ni crépus ni raides, mais ondulés. Son visage n’était ni plein ni rond, mais quelque peu arrondi. Son visage était blanc de peau, quoiqu’il ait des couleurs, ses grands yeux étaient d’un noir vif, tranchant avec le blanc éclatant, et surmontés de longs cils recourbés et noirs. Son ossature était imposante et sa silhouette harmonieuse et il était imberbe du torse, à l’exception d’une fine ligne de duvet qui descendait entre sa poitrine et son nombril. Ses doigts étaient larges, ainsi que ses orteils. Sa démarche était pleine de vitalité, on aurait dit qu’il descendait une pente. Quand il se retournait, il le faisait entièrement. Entre ses épaules se trouvait le sceau de la Prophétie, et il est le sceau des Prophètes . Il avait le cœur le plus généreux et était le plus véridique des hommes, sa nature était la plus douce et il était le plus bienfaisant pour son peuple. Celui qui le voyait pour la première fois était impressionné, et celui qui le fréquentait par connaissance, l’aimait. Je n’ai jamais vu quelqu’un tel que lui, ni avant, ni après ». [Tirmidhi]

Hind Ibn Abi Hala, le fils du premier mariage de notre mère Khadija, décrivit le prophète, paix et salut sur lui, à son neveu Al Hassan Ibn Abi Talib, qu’Allah les agrée tous, comme ceci:

“ Son visage était lumineux et brillait telle une pleine lune. Il n’était ni trop grand ni trop petit. Ses cheveux étaient longs mais ne dépassaient jamais le lobes de ses oreilles, ondulés et doux. Son teint de peau était d’un blanc éclatant, légèrement teinté de rouge. Il avait un large front et des sourcils longs et fins, en dôme, qui ne se rejoignaient pas, avec une veine qui passait entre eux (qui gonflait lorsqu’il était en colère). Son nez était aquilin et brillant, sa bouche charnue et sa dentition éclatante. Son cou était fin d’une belle couleur comme argentée. Son corps était ferme et robuste et son ossature solide. Il n’avait pas de ventre et sa poitrine était large et imberbe à part une fine ligne de poils qui allait jusqu’à son nombril. Il avait de larges paumes de mains, douces comme la soie, ses doigts étaient longs et ses plantes de pieds étaient lisses sur lesquelles l’eau glissait. Il marchait dignement, droit avec une allure rapide comme s’il descendait une pente. Et quand il se retournait il le faisait de tout son corps. Son regard était toujours baissé et il ne fixait rien intensément. Il demandait à Ses Compagnons de marcher devant lui et commençait toujours par saluer celui qui le croisait.”

Lorsque Al Hassan, qu’Allah l’agrée, demanda à son oncle de lui décrire son comportement il continua ainsi :

Le prophète d’Allah, paix et salut sur lui, lorsqu’il était seul, était toujours triste, plongé dans de longues réflexions, et souriant lorsqu’il tenait compagnie à qui que ce soit. Il se taisait durant de longs moments et Il commençait et finissait ses phrases par des paroles concises et claires. Il ne parlait que pour dire quelque chose d’important et ne se mettait en colère que pour les limites d’Allah. Il n’était ni dur en paroles, ni grossier et ne s’étalait pas en éloges et ne discréditait personne devant lui. Il honorait les bienfaits même s’ils étaient insignifiants aux yeux de certains, et, ne relevait rien de mauvais.  Lorsqu’il faisait un signe son geste était complet. Lorsqu’il s’étonnait il retournait ses deux paumes de mains vers le haut. Et lorsqu’il énumérait, il tapait de l’index droit sur la paume de sa main gauche. Et s’il se mettait en colère (jamais pour avoir gain de cause pour lui-même) il tournait son visage. Et lorsqu’il se réjouissait il baissait son regard. Son rire était plus un sourire qui laissait se dégager des dents bien blanches comme les grains de nuage.”

Comme disent les savants si les distances se mesurent en centimètres et en kilomètres, que les poids se mesurent en grammes et kilogrammes, alors les comportements des êtres humains devraient se mesurer à celui de notre bien aimé Mohamed, paix et salut d’Allah sur lui, pour en connaître la valeur.

Nous prions Allah de nous aider à corriger les défaillances de nos comportements en plongeant un plus profond regard dans l’analyse de notre comportement comparé à celui de notre prophète.

Que chacun d’entre nous puise dans la Sunnah pour revivifier notre coeur et notre amour pour lui afin d’être aimé d’Allah comme Il, Gloire à Lui, nous le dit dans ce verset:


« Dis: « si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.” Sourate 3 Verset 31

Sources :

Omar ‘Abd El Kafi