Que veut dire être musulman ? La soumission à Allah expliquée

Que veut dire être musulman ? Une question que peuvent se poser toute personne extérieure à notre religion ou même nos frères et sœurs en manque de connaissance à ce sujet. Que représente l’appartenance à l’islam et qu’est-ce que cela implique de prononcer le témoignage de foi en Allah ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre par la Permission d’Allah, à Lui la Majesté et la Gloire, dans cet article.

Être soumis à Allah

Être musulman implique de reconnaître Allah comme son Seigneur, son Maître et Celui de tout l’Univers. Cela veut dire qu’en soi, profondément et sans la contrainte, nous reconnaissons Allah dans Ses Noms et Attributs, et donc que nous apprenions à les connaître et à les comprendre. Il incombe à tous les musulmans qui témoignent par la langue ET le cœur de l’unicité d’Allah qu’ils apprennent à Le connaître pour mieux L’aimer, L’adorer et Le suivre dans Ses Prescriptions, exhortations et recommandations.

La recherche de la science religieuse est en effet une obligation pour tout musulman et toute musulmane, afin d’avoir une connaissance pure et véritable de leur Seigneur et afin de vivre une vie en adéquation avec les Lois qu’Allah a enseigné dans Sa Parole, le Saint Coran, à notre prophète bien- aimé, Mohamed, paix et salut sur lui.

Reconnaître l’Unicité d’Allah dans sa Seigneurie (Rab), Sa Divinité (Ilah), et Ses Noms et Attributs (Asmaihi wa sifatihi) c’est Lui être fidèle et reconnaître être son serviteur. Cela implique de connaître les piliers de la foi.

Témoigner qu’Allah est Un et qu’Il est notre Seigneur, c’est avoir une foi certaine, une foi construite en 6 piliers. Le musulman croit donc en :

  1. Allah et Ses Noms et Attributs
  2. Ses Anges
  3. Ses Livres révélés (qu’Il a révélé la Thorah, l’Evangile, Le Zabour de David, et le Coran )
  4. Ses Prophètes
  5. Au Jour Dernier
  6. Au Destin qu’il soit bon ou mauvais

Avoir et agréer l’islam comme religion

Être musulman représente de croire qu’Allah est Le Créateur de l’Univers et que dans Sa Toute Sagesse Il sait ce qui est mieux pour nous et nous a enjoint de croire en Ses Lois et de les appliquer. Parmi elles, il y a le fait de pratiquer sa religion comme Allah et Son Messager nous ont enjoints de le faire. Le musulman doit ainsi, en plus de croire, appliquer cinq rites sacrés et obligatoires pour mettre en pratique sa religion. Cela veut dire que pour être musulman toute personne attestant de l’Unicité d’Allah doit pratiquer les cinq piliers de l’islam.

Les piliers de l’islam sont au nombre de cinq :

  • Témoigner qu’il n’y a aucun autre Dieu qu’Allah et que Mohamed est Son Prophète et Messager
  • Pratiquer la prière
  • Jeûner le mois de Ramadhan
  • Donner l’aumône légale (Zakat)
  • Et Se rendre en pèlerinage à la Mecque s’il en a les possibilités

En somme, celui ou celle qui a la foi en Allah, à Lui la Gloire et la Majesté, une foi qui respecte les 6 piliers mentionnés plus haut, doit L’adorer comme il se doit et se conformer aux piliers de l’islam.

Le reconnaître comme l’Unique

L’islam est une religion monothéiste. Le musulman apprend à connaître son Seigneur et à L’adorer sans jamais rien Lui associer ni dans les rites cultuels ni dans sa façon de concevoir le monde, ni dans son quotidien. Ne rien Lui associer représente une foi en Un Seigneur Unique, qui n’a aucun égal, d’aucune manière que ce soit. C’est reconnaître entre autres que rien ne doit être :

  • aimé autant que Lui
  • craint à part Lui
  • vénéré ou admiré comme Il l’est
  • supplié, imploré en dehors de Lui

Allah ne doit avoir ni associé, ni égal, ni intermédiaire entre le musulman et Lui.

A défaut, le musulman tombe dans l’associationnisme. Qu’il soit involontaire, par ignorance, ou volontaire et fait consciemment, soit pour suivre sa culture soit par réelle conviction (qu’Allah nous en préserve !), toute forme de Shirk (associationnisme) fait craindre le musulman pour sa foi : dans le premier il commet un pêché grave et doit s’en repentir et dans la seconde forme, il fait complètement sortir le musulman de l’islam. Le shirk étant l’un des pêchés capitaux qu’Allah ne pardonne pas.

S. 4 V.116 « Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement.

S’en remettre à Lui seulement

Lui faire confiance totalement et ne pas douter de Sa Capacité à venir en aide au croyant dans toutes ses affaires, ne pas douter de Ses Noms et Attributs, est l’attitude du musulman fidèle. Peu importe le domaine dans lequel il se trouve dans le besoin, la recherche de la Satisfaction du Tout-Puissant passe par une profonde confiance en Lui. Cela correspond à développer la certitude que ce qu’Il nous a octroyé dans ce monde est juste envers nous, fidèle à ce qu’Il a décrété dans Son Livre, puisque Sa Plume a séché et que les destins sont scellés. Tout ce qui peut nous touché en bien comme en mal nous était pré destiné et il ne nous incombe que la certitude en Lui, la foi en notre part sur Terre, de la part du plus Juste.

Avoir la foi en cette répartition juste du Seigneur, en Sa Volonté Suprême, nous donne la force de croire en notre destin, à l’accepter, et à nous en remettre qu’à Lui pour toutes nos affaires. Bien entendu le musulman vit sa vie en mettant en place des actions qui seront pour lui des causes de bien, ou des causes de mal parfois. Seul Allah est Le Connaisseur de toute chose et Il nous a donné le libre arbitre pour voir comment nous allions l’utiliser. A rester fidèle sur Sa Voie droite ou à mener une vie dans la tortuosité et le doute ?

S.67 V.2  Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, et c’est Lui le Puissant, le Pardonneur.

Tout musulman a le devoir de développer cette reconnaissance d’Allah comme Unique Pourvoyeur, Seul à pouvoir le secourir, Le Seul à mériter notre confiance en chacune de nos affaires puisqu’Il les connait mieux que nous.

Ainsi le musulman :

  • ne s’empresse pas à mettre sa confiance dans l’aide d’autrui mais il reconnaît que les biens et les personnes sont des causes qu’Allah met à notre disposition. Par Sa Volonté nous sommes des aides les uns pour les autres.
  • ne désespère pas d’obtenir une issue favorable et se refuse à la rechercher en s’humiliant auprès d’autrui puisqu’il reconnaît que Seul Allah a la possibilité de résoudre les pires problèmes de là où le croyant ne s’y attend pas.

La tradition prophétique suivante illustre parfaitement cet équilibre entre nos actions et la pleine confiance en notre Seigneur que le musulman doit garder en lui.

D’après Anas ibn Malilk, un homme vint voir le prophète, paix et salut sur lui, et lui demanda s’il devait laisser sa chamelle et rentrer à la mosquée en faisant confiance en Allah. Le prophète lui dit : « Attache-la et fais confiance en Allah».

Rapporté par Tirmidhi

Appartenir à la communauté musulmane de notre prophète

Suivre la Sunna de notre prophète bien aimé, paix et salut sur lui, fait partie intégrante de l’amour et de la crainte révérencielle qui doivent être voués à Allah Seul.

S. 3 V. 31 « Dis: « Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

Dans ce sentiment d’appartenance à la communauté musulmane doit résider la volonté de se conformer aux dires et aux actes de notre prophète qui a enjoint aux musulmans de s’entre aider, tout comme l’a fait notre Seigneur dans le Saint Coran :

S. 5  V.2 (…)Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition! 

 La Sunna c’est aussi se considérer comme maillon unique et important d’une seule communauté.

D’après Abou Moussa Al Ash’ari, qu’Allah l’agrée, le prophète, paix et salut sur lui, a dit :

Les croyants entre eux sont comme un édifice, ils se soutiennent les uns les autres. Et le prophète croisa ses doigts pour l’illustrer. Rapporté par Boukhari et Muslim  

Ainsi, le musulman est, envers ses frères et sœurs :

  • doux et respectueux dans sa manière de parler et d’agir
  • un bon conseiller qui appelle au bien et interdit le mal sans humilier
  • une main tendue précieuse en cas de besoin
  • une source d’invocations sincères et d’enseignements les uns pour les autres

Celui qui ne se préoccupe pas des affaires des musulmans ne fait pas partie d’eux. Rapporté par Tabarani

Ainsi épauler sa communauté et s’efforcer d’apporter son soutien à son prochain fait partie d’une Sunna délaissée qu’il faut rétablir, chacun selon ses moyens et ses disponibilités.

Puisse Allah faire de nous de humbles musulmans dignes de Son Amour et de Sa confiance. Puisse-t-Il nous permettre de Le Suivre et L’adorer comme Il nous l’a ordonné et nous l’a appris à travers Sa Sainte Parole et la Sunna de notre bien aimé prophète Mohamed, paix et salut sur lui.

Quatre étapes à suivre pour le croyant repentant: ou comment se repentir ?

Le repentir est la porte qui s’ouvre à toute personne sincère sur le chemin de la Satisfaction d’Allah, L’Accueillant du repentir. La route qui mène à Lui car nous retournerons tous vers Lui, bon gré mal gré. Celui qui se repent doit être conscient et reconnaissant de cette opportunité qui s’est offerte à lui.

Certes, celui qui se repent c’est libéré. Il s’est ouvert à lui des portes dont Allah Seul a les clés.

Comment se libérer de l’ignorance ?

La véritable croyance ne reste pas enterrée dans l’obscurité d’un cœur fragilisé par un esprit ignorant et une âme occupée par les plaisirs de ce monde. Se repentir c’est admettre, reconnaître ses torts. C’est reconnaître, admettre et vouloir passer sa vie à attester de l’Unicité de notre Créateur.

Croire en Lui, c’est savoir qu’Il est là, qu’Il nous observe et que l’on ne sera jamais sans Lui. Se repentir c’est ne plus pouvoir faire autrement que reconnaître croire en Dieu, Allah Le Tout-Puissant. C’est reconnaître aussi ne pas en savoir assez. Alors il est temps de multiplier les causes pour en apprendre davantage sur son Créateur, pour apprendre à Le connaître comme Il est Digne d’être connu.

Se repentir c’est donc se libérer de l’ignorance, sortir de l’obscurité et rentrer dans la Lumière. Plus le serviteur recherche à connaître Allah, à Lui La Majesté et la Gloire, et plus il L’aime. Plus il L’aime, plus il cherchera à œuvrer pour se rapprocher de Lui.

(…) Mon esclave n’a de cesse de se rapprocher de Moi par des actes surérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Et quand Je l’aime Je serai son oreille avec laquelle il entend, son œil avec lequel il voit, sa main avec laquelle il frappe et son pied avec lequel il marche. S’il Me demande Je lui accorderai et s’il Me demande protection Je le protègerai. Rapporté par Tirmidhi

Comment se libérer de la désobéissance ?

Revenir à Lui, cœur repentant, regrettant, détestant revenir en arrière à l’aveuglement, c’est être prêt(e) à s’effacer, ne plus écouter en soi l’écho de ses propres désirs, ses penchants et ses vices, pour rechercher ce qu’Allah, Glorifié soit-Il, veut pour nous, attend de nous :

Sourate 51 Verset 56

Je n’ai créé les Djinns et les Hommes que pour qu’ils M’adorent.

Par l’obéissance à Allah et à Ses Prescriptions, le serviteur prouve son amour pour Lui. Le serviteur repentant accepte cette preuve d’Amour de Sa part qu’Il donne à ceux qu’Il veut, en leur ouvrant les clés du repentir. Le premier des actes d’adoration dont il doit s’acquitter après le témoignage de l’Unicité d’Allah et l’attestation que Son Prophète et Messager est Mohamed, c’est la prière.

Dans la Sourate 20 Verset 132, Allah Tout Puissant dit :

Et commande à ta famille la Salat et fais la avec persévérance(…).

Comment se libérer de l’ingratitude?

Allah est Le Pourvoyeur de grâces aux Hommes mais la plupart ne sont pas reconnaissants. Sourate 40 Verset 61

Se repentir c’est laisser son Amour nous envahir et grandir en nous. Laisser son cœur embrasser des sentiments que l’ignorance avait enfouis en nous. Ressentir la force de cette différence naître en nous.

L’Amour d’Allah déracine et détruit des sentiments plus vils qui s’étaient installés dans cette place vide qu’était notre cœur. Se repentir c’est libérer, avec un travail sur soi au quotidien, de l’orgueil, la rancune, la haine, l’envie et l’indifférence, ou pire encore.

On ne peut aimer quelqu’un qui ne nous importe pas, que l’on ne connaît que peu. Alors que dire de son Créateur ? Et à Allah appartiennent les plus beaux exemples. Apprendre Ses Noms et Attributs pour Le prier, L’invoquer, et Le remercier par eux est un devoir. C’est reconnaître que l’on demande tant alors que l’on ne prend pas assez de son temps pour Lui, pour Le connaître et Lui obéir.

Se repentir c’est donc reconnaître avoir été ingrat tout ce temps et vouloir avancer vers Lui. A chaque pas, tu verras, toi qui te repens, les effets de Son Amour sur toi plus rapidement que tu ne le penses :

Quand Dieu aime quelqu’un, l’ange Gabriel lance cet appel ; Dieu exalté soit-Il aime untel, aimez-le donc. Ainsi il devient aimé des habitants du ciel et on le rend sympathique aux habitants de la Terre. Rapporté par Bukhari et Muslim

Comment se libérer des distractions?

L’aveugle et le voyant ne sont pas égaux, et ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres ne peuvent être comparés à celui qui fait le mal. C’est rare que vous vous rappeliez. Sourate 40 Verset 58

Le diable embellit les actions de ceux qui s’éloignent. Lorsque le serviteur fait le choix du repentir, qu’il se prépare à lutter contre ce qu’il lui inspire en son âme. Il doit revisiter sa manière de concevoir la vie et s’écarter des réunions futiles, des tentations, et des polémiques. Le monde n’est pas que somnolence, distractions et profits.

Allah à Lui la gloire a dit dans la Sourate 7 Verset 51 :

Ceux qui prenaient leur religion comme distraction et jeu, et la vie d’ici-bas les trompait. Aujourd’hui nous les oublierons comme ils ont oublié la rencontre de leur jour que voici, et parce qu’ils reniaient nos enseignements.

Le serviteur qui aspire à la proximité avec son Seigneur ne peut se permettre d’abandonner la recherche de la Vérité en chemin, ni se perdre dans les futilités ou les préoccupations mondaines incessantes.

Le juste milieu est la voie droite à rechercher dans toute chose. Et le succès appartient entier à Allah.

De manière générale l’on retiendra que pour se repentir le fidèle doit respecter 5 critères du repentir qui sont :

  • la sincèrité vis à vis d’Allah SEUL. Donc ne pas associer quelqu’un ou un intérêt ou une crainte de quoi que ce soit ou qui que ce soit AUTRE qu’Allah.
  • Regretter ses actes pour lesquels l’on se repent
  • Détester revenir à l’acte blâmable que l’on faisait et être déterminé à ne plus le refaire
  • Arrêter immédiatement cet acte et rendre leurs droits à ceux qui ont été lésés (humains)
  • Se repentir avant que ne vienne sa mort sinon le repentir n’est pas accepté (ou le lever du soleil à l’ouest).

Allah est effet a dit :

« Mais l’absolution n’est point destinée à ceux qui font de mauvaises actions jusqu’au moment où la mort se présente à l’un d’eux, et qui s’écrie: «Certes, je me repens maintenant» » (sourate an-nissa verset 18)

Allah est Le plus Savant. Qu’Allah nous guide.

Comment le Saint Coran peut soigner les maladies du coeur ?

Le croyant tente d’améliorer sa santé physique au quotidien tandis qu’il néglige souvent celle de son cœur. Qu’il fasse ou non son possible pour augmenter ses capacités physiques, ce qui est sûr c’est qu’il redoute qu’un mal ne le touche sur quelque partie de son corps que ce soit. Aussi tous ses efforts tendent à le protéger des maladies. Plus il aura connaissance des précautions à prendre pour s’écarter des moindres maux, plus il prendra soin de sa santé, mais qu’en est-il des maladies du cœur ?

Quelles sont-elles et comment les soigner ?

Que nous dit le Coran sur les maladies du cœur ?

Allah, Glorifié soit-Il, nous apprend dans le Coran que le cœur peut être malade.
« Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti. Verset 10 Sourate Baqarah

Dans ce verset Allah exprime clairement trois étapes de la maladie lorsqu’Il parle des mécréants :

  • Douter de Lui, de la Volonté d’Allah est un signe d’hypocrisie qu’il faut combattre
  • sans quoi Allah fait augmenter les maladies dans le cœur de celui qui doute
  • jusqu’à conduire au Châtiment Eternel.

Et ceci est le devenir des infidèles. Pourtant les maladies du cœur ne les concernent pas de manière exclusive. Le croyant peut en être touché et subir les conséquences dans sa vie. Voilà pourquoi il est important de les connaître et de tout faire pour s’en prémunir.

« (Et rappelez-vous), quand les hypocrites et ceux qui ont une maladie au cœur [dont la foi est douteuse] disaient: « Ces gens-là, leur religion les trompe. » Mais quiconque place sa confiance en Allah (sera victorieux)… car Allah est Puissant et Sage. Verset 49 Sourate 8

En effet, les maladies du cœur ont des effets néfastes sur notre manière de croire, de penser et sur notre comportement. Ne pas les combattre mène à la destruction de notre foi et, qu’Allah nous en préserve, à l’Enfer.

Beaucoup de versets coraniques reflètent ce constat :

  1. Une fois que le cœur est malade, Allah nous apprend que les tentations touchent plus facilement la personne et le cœur devient dur.

« Pourquoi donc, lorsque Notre rigueur leur vînt, n’ont-ils pas imploré (la miséricorde) ? mais leurs cœurs s’étaient endurcis et le Diable enjolivait à leurs yeux ce qu’ils faisaient. Verset 43 Sourate 6


« Afin de faire, de ce que jette le Diable, une tentation pour ceux qui ont une maladie au cœur et ceux qui ont le cœur dur… Les injustes sont certes dans un schisme profond. Verset 53 Sourate 22

  • L’hypocrisie devient par la suite un des autres maux du cœur. De part la faiblesse de sa foi qui le fait douter, il commet des actes contraires à sa religion, contraire à ce que veut de nous Allah, notre Créateur.

« Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les alarmistes [semeurs de troubles] à Médine ne cessent pas, Nous t’inciterons contre eux, et alors, ils n’y resteront que peu de temps en ton voisinage. Verset 60 Sourate 33

  • La prochaine étape, qu’Allah nous en préserve, est la mécréance en Allah à force de douter.

« Il y a dans leurs cœurs une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti. Verset 10 Sourate 2


« Un peuple avant vous avait posé des questions (pareilles) puis, devinrent de leur fait mécréants. Verset 102 Sourate 5

Quelques exemples de maladies du cœur

Tous les versets pré cités confirment que le cœur peut tomber malade. Et ces maladies s’arrêtent à la mort de l’individu. Nulle possibilité de revenir en arrière pour croire et mieux se comporter.

La maladie concernant la compréhension

La maladie du cœur est souvent assimilée dans le Coran par le doute. Mais comment le cœur en vient-il à douter ? Il est le résultat de l’ignorance, loin de la connaissance de son Seigneur et de sa religion. Se poser des questions et douter est le résultat d’un cœur vide de sens qui n’obtient pas de réponses claires et se met à s’écarter de la Vérité.

« Mais leurs cœurs restent dans l’ignorance à l’égard de cela [le Coran]. [En outre] ils ont d’autres actes (vils) qu’ils accomplissent, Verset 63 Sourate 23

En résulte une erreur de compréhension de sa religion, une fausse vision du monde qui nous entoure et dans lequel on vit. Tous les efforts de celui qui doute se mettent à se concentrer sur l’acquisition des biens de ce monde pourtant éphémères qui représentent tout pour lui. Ne laissant plus de place pour la recherche de savoir d’Allah, la recherche de la bonne compréhension de l’islam.

Ainsi lorsque les belles choses de ce monde, le travail, l’argent, les femmes, les enfants deviennent le principal but de la personne, c’est la preuve qu’une maladie du cœur s’est installée sans s’en apercevoir. Et cela devient urgent de se rectifier.

La solution ?

Invoquer Allah et lui demander de nous montrer la Vérité et surtout de nous accorder de la suivre. L’invocation aussi de nous montrer le mal tel qu’il est et de nous accorder de nous en détourner. Les invocations sont la moelle épinière de notre adoration, un contact privilégié à sauvegarder entre notre Créateur et nous.

Seigneur ! Montre- nous la vérité en tant que telle et fait que nous nous y conformions et montre -nous le mensonge en tant que tel et fait que nous nous en écartions ! 

Allahumma ! arinâ al-haqqa haqqan wa- rzuuqnâ ttibâ ah wa arinâ al- bâtila bâtilan wa- rzuqnâ jtinâbah ! Amine 

 La recherche du savoir et de la Vérité sont donc les solutions à cette maladie.

La maladie concernant le comportement

Pencher vers les désobéissances, vouloir faire du mal tout en sachant consciemment que cela est un pêché représente une maladie du cœur dont on doit se préserver ou se guérir. La recherche des plaisirs, des passions est la source de cette désobéissance qui incruste cette maladie à force de répétitions dans le cœur.

Ainsi avoir un Tawhid faible conduit à une mauvaise croyance en Allah. Celui qui ne connaît pas assez son Seigneur peut douter de Lui, et de ce fait, avoir une faible volonté de Le satisfaire.  

Comment adopter le meilleur des comportements vis-à-vis de Son Seigneur et de Ses Créatures si l’on ne sait pas ce qu’Il attend de nous, si l’on doute de Lui ? Ainsi ne pas croire ou mal croire en Allah amène inéluctablement à se sentir abandonné de Lui et à douter, sauf ceux qu’Il prend en Miséricorde, qu’Allah fasse que l’on en fait partie.

La solution ?

Revenir à une croyance pure en Allah, à travers Ses Noms et Attributs que l’on recherchera à connaître. La recherche de Sa Connaissance et de Sa Proximité renforcent le cœur du croyant.

La maladie concernant le mauvais soupçon en Allah

Penser qu’Allah ne sauve pas les croyants ou qu’Il ne peut rien à certaines situations fait partie du mauvais soupçon envers Son Créateur. Ainsi la faiblesse de la certitude en Lui est une maladie du cœur qu’il faut soigner avant qu’elle n‘empire le cas de celui qui détient un tel cœur.

Etre ignorant du savoir de Dieu, ne pas bien Le connaître fait se sentir faible et laisse la porte ouverte au diable qui y insuffle le doute.

« Y a-t-il une maladie dans leurs cœurs ? Ou doutent-ils ? Ou craignent-ils qu’Allah les opprime, ainsi que Son messager ? Non ! mais ce sont eux les injustes. Verset 50 Sourate 24

« Et quand les hypocrites et ceux qui ont la maladie [le doute] au cœur disaient: « Allah et Son messager ne nous ont promis que tromperie. » Verset 12 Sourate 33

« Ou bien est-ce que ceux qui ont une maladie au cœur escomptent qu’Allah ne saura jamais faire apparaître leur haine ?  Verset 29 Sourate 47

La solution ?

Revenir au Coran et à la Sunna de notre Messager Mohamed, paix et salut sur lui, pour revenir à la vraie croyance sincère. 

Il n’y a que par la recherche de la connaissance que le croyant sera fermement certain que les lois d’Allah englobent tous les aspects de nos vies et sont parfaites puisque issues de Celui qui est Seul à être Parfait.

Le cas particulier du cœur malade et son remède

Le problème du cœur malade est qu’il n’est ni comme les cœurs sains ni comme les cœurs pour qui l’on ne peut plus rien. A force de tendre entre l’ignorance et la répétition des pêchés, il finit peu à peu par se rapprocher de la mort.

Un cœur mort est un cœur qui n’écoute plus, ne voit plus. Un cœur faible rempli de doutes, tentés par les pêchés et les passions, ne cesse de s’affaiblir jusqu’à ne plus ressembler ni à celui des croyants ni à celui des mécréants. Il vacille entre les deux.

« Ils sont indécis (entre les croyants et les mécréants,) n’appartenant ni aux uns ni aux autres. Or, quiconque Allah égare, jamais tu ne trouveras de chemin pour lui.Verset 143 Sourate 4

Le remède des maladies du cœur ?

Lire le Coran tous les jours !

Allah dans le Coran nous met en garde de suivre les pas des mécréants et de ne pas se laisser séduire par les mouvements des ces derniers sur Terre. Leur puissance sur Terre n’est que plaisirs éphémères avant de finir pour l’Eternité dans le Châtiment, qu’Allah nous en préserve.

Ainsi la mauvaise vision, et la faiblesse qu’elle induit,  ne se répare qu’avec la lecture assidue du Coran.

Lorsqu’on lit le Coran, notre mauvaise compréhension et mauvaise vision d’Allah se répare avec Sa Parole. Notre Tawhid et notre confiance en Lui se renforcent et notre coeur revit par la Vérité qu’il lit.

Guérir son cœur malade se fait en restant au contact de la Vérité.  On voit les choses d’un œil nouveau avec les preuves venant d’Allah. La confiance et le savoir remplacent les doutes.

Le Coran est la première (si ce n’est la seule véritable) source de guérison du coeur.

Un cœur sans Coran est comme un endroit en ruines. Vide, il laisse tout et n’importe quoi s’y installer. Aussi, lire tous les jours une partie du Coran avec méditation apporte tous les éléments dont a besoin le cœur pour se raffermir et consolider sa connaissance d’Allah.

Le Coran est aussi le moyen de converser avec Son Créateur. Comment s’en priver ?

Selon les passages de notre lecture, nous répondons au Tout-Miséricordieux directement sans intermédiaire.

  • Un verset comporte une invocation, et nous voilà en train d’invoquer pour nous-mêmes et nos frères et sœurs dans le monde
  • Un verset témoigne de la grandeur d’Allah ou de tout autre Attribut de notre Seigneur et nous témoignons avec lui et Le glorifions
  • Un passage évoque les châtiments de l’Au-delà et voilà que nous demandons sincèrement à Allah de nous en préserver. Ainsi de suite.

En lisant le Coran, nous invoquons Allah, Le glorifions et témoignons de Sa grandeur et de Ses bienfaits sur nous.

Nous rappelons que notre foi ne se considère pas à la hauteur du nombre de versets que nous lisons mais à la sincérité que nous nous appliquons à mettre dans Son évocation. Et puisqu’il n’y a aucun doute sur le fait que plus nous lisons, plus celle-ci augmente, alors comment donc rester loin de Sa Parole ?

Qu’Allah nous épargne les maladies du cœur et nous raffermisse tous dans Sa Voie droite. Amin  

Comment se préserver des péchés ? 10 conseils pratiques

Pour pratiquer leur religion, les musulmans sont amenés à faire des choix de vie, et la spiritualité n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Selon la configuration de leur vie, les croyants seront plus ou moins éprouvés par des tentations, quelque soit l’endroit où ils résident. Comment faire face à l’épreuve des péchés et comment éviter d’en commettre pour préserver sa foi ? C’est le sujet du jour avec ces 10 conseils.

Conseil 1 : Connaître le mal des péchés

Le premier conseil pratique pour se préserver de la tentation des péchés est celui d’apprendre sa religion. En effet, en s’instruisant dans la religion, le croyant apprendra à reconnaître le bien du mal, se tiendra au courant des actes d’adoration à suivre mais surtout, il apprendra, et c’est le but recherché ici, à éviter les péchés quand il se retrouvera face à eux.

Comment éviter quelque chose que l’on ne connaît pas, ou n’appréhende pas ?

Ainsi la recherche de la science est une obligation en islam pour tout musulman et musulmane, et cela passe également par la connaissance des actes blâmables dans le but de ne pas les commettre.

Pour cela, le musulman soucieux de se préserver peut se rapprocher d’une mosquée où il y a des assises de religion dans sa région, tout comme il peut lire et faire ses propres recherches, notamment sur internet mais surtout par des lectures ou l’inscription à des cours en ligne.

Il apprendra à connaître le Coran et pas seulement à le lire. Il s’attachera à rester ferme sur les exhortations d’Allah concernant les interdits à fuir, tout comme il le sera sur les recommandations à suivre.

La Sunnah de notre prophète, paix et salut sur lui, renferme les actes méritoires tout comme elle comporte les actions réprouvées et interdites que notre prophète appelle à nous en écarter.

Allah, à Lui la Gloire et La Majesté, nous le rappelle aussi :

S.59 V.7 (…) Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu’il vous interdit, abstenez-vous en; et craignez Allah car Allah est dur en punition.

Conseil 2 : Avoir de la pudeur envers Allah, Gloire à Lui

Le second conseil que le croyant puise dans le Coran et la Sunnah du prophète Mohamed, paix et salut sur lui, est le fait de s’habituer à ressentir de la pudeur vis à vis de son Seigneur. Comment commettre des manquements à l’égard d’Allah, en ne priant plus ou en délaissant des actes méritoires pour lesquels nous nous étions habitué, ou encore comment être tenté par les faux semblants de cette vie, aussi brillants paraissent-ils, lorsque l’on prie Allah comme si on le voyait ?

Avoir de la pudeur vis à vis d’Allah cela veut dire être conscient que son Seigneur nous voit et nous entend. Il connaît ce que renferme notre poitrine et la moindre de nos pensées cachées. Ce rappel presque omniprésent est le résultat d’une forme élevée d’adoration, un haut degré de foi (Ihsan) que l’on doit rechercher à avoir et qui est expliqué dans cette Tradition prophétique rapportée par Boukhari:

Adore Allah comme si tu Le voyais. Car si tu ne Le vois pas, certes, Lui te voit.

C’est un degré de foi qu’il faut rechercher à atteindre et qui permet de se reprendre lorsque l’on est tenté par un quelconque péché ou acte blâmable..

Conseil 3 : Avoir la certitude que les bienfaits s’échappent à force de commettre des péchés

Les péchés ont de nombreux effets néfastes sur l’existence du croyant, et, en prendre connaissance et conscience, à ses yeux, rend encore plus immonde l’envie d’en commettre.

Eviter de se rendre responsable de péchés c’est donc se prémunir contre leurs conséquences désastreuses dans la vie puisqu’ils :

  • obstruent le chemin de l’obéissance
  • empêchent les causes de l’abondance
  •  amoindrissent la santé et la force
  • affaiblissent la détermination
  • détruisent les bienfaits
  • réduisent la durée de vie

Lorsqu’on apprend à connaître les lourdes séquelles qu’ils laissent dans notre quotidien, on y repense à deux fois avant de commettre un péché.

Conseil 4 : Savoir qu’il y a des punitions équivalentes à chaque péché

Par Miséricorde, Allah purifie Ses Serviteurs de leurs manquements envers eux-mêmes, en général, de là où ils ont péché. Ce qui veut dire que sur Terre le serviteur pourra se repentir et purifier son âme et son corps de tout le mal qu’il avait commis, et ceci afin d’éviter qu’il n’ait à entrer en Enfer pour ce péché. En cela il y a une preuve d’amour de la part d’Allah.

Lorsque le serviteur s’informe des péchés et de leurs conséquences, ainsi que des épreuves qu’il aura à subir pour se purifier, il réfléchira à deux fois avant de se laisser séduire par le côté brillant des tentations qui piétinent ses efforts, et cela sera une cause de bien pour lui afin de l’aider à rester sur le chemin droit de son Seigneur.

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Conseil 5 : Ressentir plus d’amour pour Allah que de crainte pour Son Châtiment

Aimer son Seigneur, aimer l’idée de Le rencontrer le Jour du Jugement Dernier remplit le coeur du croyant d’un sentiment léger, intense, qui le fait vivre un apaisement qu’il sauvegarde précieusement. Il ne veut rien laisser perturber ce plaisir, cette Proximité avec Lui qu’il entretient par le rappel, les prières, le silence et la méditation de Ses Bienfaits, la demande de pardon…autant d’actes qui semblent être des actes d’obéissance mais qui en réalité renferment une saveur qui ne peut être conduite par la peur.

Plutôt l’Amour qu’Il nous offre et que l’on veut garder en soi, et, biensûr, offrir autour de soi est un moteur plus grand encore que la crainte de Son Courroux, bien qu’il soit sain pour nous aussi.

Le croyant qui aime Allah n’a envie que de L’adorer et même si les âmes sont faibles, il repousse, par tous les moyens, tout ce qui le perturbe de son but: Le satisfaire.

La peur ou la crainte sont nécessaires mais ne peuvent égaler ce sentiment d’amour intense lorsqu’il est expérimenté. Au contraire, celui qui se laisse envahir par la crainte d’Allah risque de finir par désespérer de Lui, de Son Pardon et persister dans le chemin de l’égarement.

Combien de fois le musulman peut être paralysé par des phrases martelées en lui telles que « au point où j’en suis » ?

Conseil 6 : Connaître sa propre valeur

Allah, à Lui La Majesté et la Gloire, choisit parmi Ses Créatures celles et ceux à qui Il souhaite donner Le Paradis par Amour de Sa Part, et en récompense de ce qu’ils œuvraient. Il est Celui qui connaît ce que renferment les coeurs, et par conséquent rien ne Lui échappe. La foi que ressent le croyant, aussi infime soit-elle, en d’autres termes, est le résultat de Sa Volonté.

Le reconnaître et s’en imprégner signifie admettre que, malgré notre parcours, notre décision de suivre la voie d’Allah, cette foi représente un cadeau de Sa Part pour nous. Elle est Sa Décision à Lui de nous guider. C’est un honneur dont il faut prendre conscience. Et lorsque c’est le cas, le musulman tente par tous les moyens en sa possession de préserver son âme des péchés par reconnaissance au Tout Clément de l’avoir élu musulman.

Quand il se rappelle de cet honneur dont Allah l’a gratifié, il fuit les mauvaises actions autant qu’il le peut. Le meilleur conseil est donc de rester ferme sur la voie droite d’Allah et se rappeler que l’on va Le rencontrer dans l’état dans lequel nous aurons quitté cette Terre.

Conseil 7 : Préférer Son Au-Delà (Akhira) à Sa Vie d’Ici-Bas (Dounia)

Un autre conseil pour éviter de commettre des manquements envers soi-même, car rien ne lèse notre Seigneur, et nous ne lésons que nous-mêmes, est de se détacher de ce monde autant que l’on peut. Comment se rappeler qu’à Allah nous retournerons, si nous sommes obnubilés par l’amas des biens et que nous sommes dans la distraction tout au long de nos journées ?

En effet, la course aux richesses, l’amour de l’argent et des plaisirs mondains nous éloignent de la proximité avec Lui alors que nous Lui retournerons bon gré mal gré.

Nul n’a dit qu’il fallait faire abstraction de ses besoins, ni refouler nos ambitions. Vivre dans le confort n’empêche en rien de vivre dans le Rappel d’Allah.

Rappelons-nous juste que faire de l’Au-delà notre priorité empêche de se lancer dans des actes interdits par notre Seigneur. Mettre devant ses yeux la Rencontre avec notre Créateur nous donne envie de nous dépasser en bonnes actions et en apprentissage pour Le rencontrer Satisfait de nous, par Sa Volonté.

Ce célèbre hadith nous le rappelle ainsi :

Selon Ibn ‘Omar, qu’Allah l’agrée, le Messager de Dieu, paix et salut sur lui, le saisit une fois par l’épaule et lui dit: «Sois dans ce bas-monde comme un étranger ou comme quelqu’un de passage». Le fils de ‘Omar, qu’Allah l’agrée, disait: «Quand tu es au soir, n’attends pas le matin et quand tu es au matin, n’attends pas le soir. Prends de ta bonne santé pour ta maladie et de ta vie pour ta mort». (Al Boukhâri)

Conseil 8 : Penser souvent à la mort

Le Messager de Dieu, paix et salut d’Allah sur lui, a dit: «Pensez beaucoup à la chose qui vient mettre fin aux jouissances: la mort». (Attirmidhi)

Penser à la mort ne serait-ce qu’une seconde nous sort de cet état d’allégresse et nous ramène à une réalité que l’on fuit : nous serons amenés à rendre des comptes de ce que nous faisions sur Terre, de ce que nous amassions en secret ou ce que nous donnions de jour comme de nuit. Le souvenir de la mort nous interpelle et nous fait quitter l’espoir exagéré en une durée d’existence que l’on ne connaît pas. Pourquoi remettre notre droiture à demain quand le temps nous est compté.

La mort remet les choses en place dans ce monde. Rien n’est éternel à part Sa Face. Rien n’est réellement indispensable si ce n’est ce qui améliorera notre condition dans l’Au-delà, nous préparera à notre Vraie Vie.

Conseil 9 : Se conformer à son Din, et rester sur l’adoration autant qu’on le peut

Ce conseil est important car aucune intention ne vaut quelque chose si ce n’est de part les actions qu’elle aura engendrées. Se rappeler souvent la mort ne servirait à peu de chose sans prendre la résolution d‘apporter un changement à notre comportement, sans vivre une vie en adéquation avec nos valeurs et les Volontés de notre Seigneur.

En plus de se rappeler de notre fin il est crucial de se souvenir que nous serons ressuscités dans l’état dans lequel nous aurons quitté la Terre: serait-ce en tant que croyant, ou non ? en état de prière ? ou dans la distraction et la désobéissance ?

Lorsque cet exercice est fait en pleine conscience le croyant s’attache à la droiture, autant qu’il le peut, sans rechercher la difficulté, mais en persévérant à vivre une vie dans le rappel d’Allah et de Son adoration. Aussi petites à ses yeux seront ses actions pour satisfaire Allah, taala, le croyant s’abstiendra des turpitudes et restera droit dans l’appel autour de lui à se conformer à l’obéissance d’Allah, grâce au bon comportement in cha a Llah.

Le Messager d’Allah () a dit: “Faites de bonnes œuvres avec sérieux, sincérité et modération ! Et sachez que vos actes ne vous feront pas entrer au Paradis, et que l’acte le plus aimé auprès d’Allah est le plus constant, cela même s’il est petit”. Sahih al-Boukhari

Conseil 10 : Patienter devant les tentations

Pour finir, le dernier conseil, et non des moindres, sera de s’attacher à la patience dans le Sentier d’Allah. En effet, lorsque l’être humain est gratifié par le sentiment profond de croyance en Allah, la certitude de Le rencontrer au Jour du Jugement Dernier, il va s’accrocher à tout faire pour stabiliser la foi dans son cœur. Il va Le suivre dans l’espoir de Le rencontrer Satisfait de lui.

Puis le croyant va prendre conscience durant sa vie de l’importance de se conformer à Ses commandements et il va vouloir œuvrer. Œuvrer avec constance et humilité.

Ensuite, l’appel à bien se comporter sera une évidence pour lui et dans le respect des règles de bienséance et l’amour mutuel, il va encourager les siens à croire, œuvrer et rester sur la Vérité. Il appellera à la Voie Droite même s’il ne peut guider ceux qu’il aime par lui-même.

La guidée est seulement offerte par Le Tout-Puissant. Il faut en être conscient… et patient !

Le croyant est prévenu par Allah, à Lui la Majesté et la Gloire, dans sourate Al Asr, que sur ce chemin là la patience est recommandée. Forcément les tentations seront sur sa route, les personnes malveillantes aussi et l’envie de rechercher la facilité seront sources de tentation. Seuls ceux qui seront fermes auront la réussite, contrairement à la perte qu’encourent ceux qui ne font pas attention à l’utilisation de leur temps comme Allah, taala, nous avertit dans le début de la sourate Al Asr:

  1. Par le Temps !

2.  L’homme est certes, en perdition,

3. sauf ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance.

Puisse Allah nous faire Miséricorde à tous et nous faire entrer dans Son Vaste Paradis auprès de Ses Serviteurs qui auront réussi dans les Deux Mondes ! Amin

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Comment venir à bout de la tristesse ?

La tristesse, cet état d’âme qui envahit le cœur, fait perdre son énergie au corps et submerge le visage de larmes, fait glisser les croyants vers une maladie plus grave, appelée la dépression. La confusion entre les pleurs dus à l’affliction et ceux dus à un état de dévotion peut être déroutante pour certains. S’interroger sur les conséquences d’un tel état et ce qu’en dit l’islam est donc plus que nécessaire. Rechercher à travers notre lecture du Saint Coran l’apaisement est un chemin que l’on invite tout un chacun à prendre et à comprendre. Voici une humble réflexion.

Tristesse et moral à zéro ?…le Coran est là !

Il n’y a aucune conséquence positive au fait de se laisser aller à la tristesse. Voilà pourquoi les plus grands  savants de l’histoire musulmane ont décrit cette dernière comme quelque chose de mauvais dont le croyant doit s’écarter.

Pour appuyer cet interdit, le savant Ibn El Qayyim, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit que le mot tristesse n’est employé dans le Saint Coran  qu’avec la forme de négation comme dans ces exemples :

Sourate 41 Verset 30

« (…) N’ayez pas peur et ne soyez pas affligés(…) »

Sourate Tawbah Verset 40

«  (…) Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon: « Ne t’afflige pas, car Allah est avec nous. » (…)»

Le prophète nous a même transmis une invocation à faire pour se prémunir contre la tristesse, les soucis et leurs effets néfastes :

« Ô Seigneur! Je me mets sous Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l’incapacité et la paresse, contre l’avarice et la lâcheté, contre le poids de la dette et la domination des hommes. »

Les soucis et la paresse sont cités en premier dans cette  invocation. Et il faut s’interroger sur les raisons de prévenir cette maladie du cœur. La tristesse lorsqu’elle envahit le cœur de l’Homme l’accapare et ne lui laisse plus d’autre choix que de se lamenter au lieu d’agir. Et c’est la chose la plus aimée du diable. Voilà les raisons de cet interdit, les raisons pour lesquelles le croyant doit tout faire pour éviter de tomber (et rester) dans un état de tristesse : car cela paralyse l’être humain tout comme la peur. 

Tout faire pour se protéger contre les soucis et la tristesse c’est, au contraire, préférer la positivité et l’action. Dans cet état d’esprit, le croyant recherche ce que Le Seigneur veut de lui et n’attend pas passif une solution miracle. Il remplit son cœur de Tawakkul ‘ala Allah, la pleine confiance en Lui, et grâce à cela rien ne peut l’affliger trop longtemps. Certes le cœur est fragile mais la confiance en Alah en est son remède, avec la permission d’Allah, Tout-Puissant.

C’est ce que l’on recherche tous, ou que l’on se doit de rechercher tout au long de notre existence.

Des larmes saines à reconnaître grâce à la lecture du Coran

Pourtant il y a des larmes qui sont aimées de Dieu et qui sont même méritoires ! Des larmes aussi que l’on ne peut retenir et dont l’absence indiquerait un manque dans notre foi. Lorsque nous apprenons la mort d’un proche, nous sommes saisi d’un sentiment bouleversant et versons des larmes. Ainsi lorsque le prophète perdit son jeune fils Ibrahim, paix et salut sur eux, il pleura et les Compagnons s’en étonnèrent. Oui le fait de pleurer doit être compris ici comme une miséricorde :

«Le Messager de Dieu entra auprès de son fils Ibrahim alors qu’il agonisait. Les larmes se mirent à couler de ses yeux et Abdurrahman Ibn Awf lui dit : «Toi aussi (tu pleures), ô Messager de Dieu ?» Il lui dit : «O Ibn ‘Awf, cela est une miséricorde». Puis il ajouta : «L’œil pleure, le cœur ressent du chagrin, mais nous ne disons que ce qui satisfait notre Seigneur. O Ibrahim ! Ta séparation nous remplit certainement de chagrin».
Rapporté par Al Boukhari

De même, lorsqu’une bonne nouvelle nous est venue, les larmes coulent et elles ne sont pas à retenir ou à interdire. Nous pleurons souvent de joie, de rire, d’émotions ou de soulagement. Et il n’y a rien de mal à cela, au contraire.

Et il est une autre sorte de larmes que tout croyant a au moins une fois dans sa vie expérimenté ou qu’il espère vivre.  Lorsque nous évoquons notre Seigneur, et que notre être tout entier recherche la proximité avec Celui qui l’a créé, les larmes de dévotion ruissellent. Ces larmes sont source de pardon de la part du Grand Pardonneur comme écrit dans ce hadith :

Selon Abou Hourayra, le prophète, paix et salut sur lui, a dit :

«N’entrera pas en Enfer un homme qui a pleuré par crainte de Dieu tout aussi bien que le lait ne rentre jamais dans la mamelle. Jamais la poussière soulevée au service de Dieu ne se mêlera à la fumée de l’Enfer».
Rapporté par Attirmidhi

Ces larmes de dévotion font augmenter le croyant en humilité comme l’a dit Allah dans ce Verset :

« Et ils tombent sur leur menton, pleurant, et cela augmente leur humilité. V109 sourate 17

Il ne faut donc pas confondre entre un état émotionnel sain, à ne pas réprimer, qui pousse le croyant à verser des larmes comme par exemple la crainte révérencielle du Tout-Puissant, et, les larmes de  tristesse en elle-même qui ne portent en elles aucun fruit sain à rechercher.

L’un est un état sain (saint ?) et passager alors que le second est un gouffre dans lequel il ne faut surtout pas s’installer !

Comment ne pas sombrer ?

Pour éviter de se laisser aller à la tristesse, le mieux est de connaître ce qui l’éloigne de nous. Parmi les éléments qui nous permettent de rester confiant en Allah, Gloire et Pureté à Lui, et de devenir heureux sur le long terme voici ce qui suit :

  1. Fortifier son cœur avec le Tawhid, l’Unicité d’Allah (avoir une croyance solide). Croire en Allah et en Ses Noms et Attributs mais surtout témoigner de SonUnicité dans chacun des pans de nos vies, renforce notre lien à Sa Grandeur, notre certitude en Sa Sagesse et nous aide à éviter de nous plaindre trop longtemps quand quelque chose nous atteint. Nous savons que tout vient de Lui, et qu’Il est Celui qui ouvre toutes les portes. Et il n’y a pas une meilleure manière de se rapprocher de Lui qu’en lisant Sa Parole, le saint Coran.
  2. Apprendre sa religion, car le savoir ferme au diable les portes par lesquelles il nous tentait. Le savoir est aussi la meilleure manière de justement entretenir notre Foi au Créateur. Comment croire en quelque chose que l’on ignore, comment aimer et écouter quelqu’un que l’on ne connaît pas ? Et à Allah les meilleurs exemples.
  3. Etre reconnaissant envers son Créateur. La gratitude envers Allah est la clé de la patience en toute épreuve. Si tout s’assombrit soudain lors d’une calamité, le croyant se rappelle qu’Allah n’éprouve que celui ou celle qu’Il aime. Et à hauteur de notre foi, Il nous éprouvera. Comment ne pas être reconnaissant de Son Amour ? Répéter les formulations connues de gratitude comme ElhamdouliLah est un excellent rappel pour le cœur, siège des meilleurs comme des pires penchants. Le meilleur penchant est celui du bon comportement, surtout envers son Créateur. Il y a tellement de belles choses qui nous arrivent tous les jours, tellement de trésors que l’on possède encore quand une seule chose s’en va .
  4. Avoir un comportement positif en tout instant et sourire : un acte considéré par le prophète comme une aumône. La gratitude citée plus haut est un état d’esprit, un état du coeur qui portera aussi ses fruits en termes de bon comportement envers ceux qui nous entourent. Si la tristesse affaiblit le cœur et le corps, nous isole de tous et rend toute action insurmontable, la reconnaissance, au contraire, rend joyeux, souriant(e), et enclin à faire le bien autour de soi. C’est Sunna allez-y, souriez !
  5. Pardonner nous trace une voie vers le bonheur. Ce cercle vertueux auquel l’islam appelle les croyants améliore la situation des croyants en eux, et avec leurs pairs. Pardonner à celui qui nous a opprimé(e) semble dans certaines situations impossibles et pourtant si on laisse le temps au pardon d’illuminer notre cœur, les premiers effets qui se feront ressentir profiteront au pardonneur et non au pardonné. En effet, les rancunes et les souvenirs négatifs obscurcissent le cœur et enfonce le détenteur du tourmenté dans une tristesse soutenue voire la dépression, alors que le pardon apporte douceur des relations, légèreté de l’âme et réconcilie le cœur avec l’amour d Grand Pardonneur. N’aimons-nous pas qu’Il nous pardonne ? Pourquoi ne pas se pardonner entre nous ?

Toutes ces astuces sont issues de la Parole d’Allah, le Noble Coran, et nous exhorte, aussi bien nous que notre entourage, à éviter de sombrer dans la tristesse car il est évident qu’elle a non seulement des répercussions sur notre santé mais aussi sur nos relations avec nos proches. 

Qu’Allah nous préserve d’un tel état émotionnel et nous rapproche de Lui grâce à la lecture du Coran pour en faire le printemps de nos cœurs. Amin

Partagez cet article pour que les attristés se réjouissent de la bonne nouvelle !

Quelles sont les qualités des croyants

Les aspirations des croyants sur le chemin qui les mènera à leur Seigneur divergent d’une personne à une autre. Pourtant, il existe un point commun qui les unie dans cette quête de la Satisfaction d’Allah. C’est devenir plus qu’un bon musulman : être un véritable croyant ou une véritable croyante est le souhait principal.

Comment atteindre ce but ? Quels sont les critères à respecter pour espérer faire partie des croyants qu’Allah agrée ? Voyons à travers les versets coraniques comment y arriver.

Musulmans ou croyants, quelle différence cela fait ?

Être musulman c’est témoigner de l’unicité d’Allah sans rien Lui associer, et que Mohamed est Son Prophète et Messager, et, se conformer aux prescriptions d’Allah tout en étant soumis à son Seigneur. Pourtant, certaines personnes ont les caractéristiques des musulmans, à savoir qu’ils reconnaissent en eux l’existence de Dieu, disent La Ilaha Illa Lah (Il n’y a de Dieu qu’Allah), avec leur langue et peuvent même pratiquer certains des rites musulmans, mais ne sont pas pour autant considérés comme croyants. Pourquoi ?  Être croyant, avoir donc la foi n’a pas encore véritablement pénétré leur coeur, comme en témoigne ce verset adressé aux bédouins de l’époque du prophète Mohamed, paix et salut sur lui.

En effet Allah a dit :

S.49 V. 14 « Les bédouins ont dit: « Nous avons la foi. » Dis: « Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt: Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré dans vos cœurs. Et si vous obéissez à Allah et à Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos œuvres. » Allah est Pardonneur et Miséricordieux.

Ce verset montre bien qu’avoir la foi ce n’est pas seulement croire mais obéir.

Le mot islam veut dire se soumettre mais, cela ne veut pas encore dire avoir les qualités du croyant. Alors quelles sont-elles ?

Il y a une manière spécifique dans le Saint Coran avec laquelle Allah s’adresse aux croyants et c’est celle sur laquelle nous allons nous intéresser dans cet article. Celle où Il, à Lui la Majesté et la Gloire, le fait en les interpellant en ces termes : “Ô vous qui croyez” Ô vous qui avez cru”.

Les qualités des croyants vis à vis d’Allah

Le musulman qui a envie de se rapprocher de son Seigneur en lisant le Coran peut retrouver ce qui est attendu de lui, ce qu’Allah veut pour lui. Il suffit de s’imprégner des qualités évoquées, des recommandations et exhortations données.

Et pour tous ceux qui pourraient penser que ces conseils ou interdits ne nous sont pas adressé car révélés à une époque précise pour la communauté du prophète Mohamed, paix et salut sur lui, en son temps, leur réponse se trouve dans le verset suivant :

S.7 V.52 « Nous leur avons, certes, apporté un Livre que Nous avons détaillé, en toute connaissance, à titre de guide et de miséricorde pour les gens qui croient.

Voilà donc ce qui est attendu des croyants, qui croient en Allah, en tout temps :

  • Être sincère dans son repentir S.66 V.8
  • craindre Allah

S.59 V.18 « Ô vous qui avez cru ! Craignez Allah. Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. Et craignez Allah, car Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.

  • Croire en Son Messager S. 57 V.28
  • Lui obéir S.47 V.33
  • Répondre à Son Appel S.8 V.24
  • Ne pas Le trahir S.8 V.27
  • Être véridiques S.9 V.119
  • Se rappeler des bienfaits d’Allah sur eux S.33 V.9
  • Evoquer Allah de façon abondante S.33 V.41
  • Parler avec droiture S. 33 V.70
  • Faire triompher la cause d’Allah S.47 V.7
  • Faire attention à ce que l’on a avancé pour demain car Il connaît ce que l’on fait
  • S.59 V.18
  • Reconnaître que cette vie est un commerce avec Allah pour être sauvés du châtiment S.61 V.10
  • Ne pas être distrait face au Rappel d’Allah S.63 V.9
  • Ne pas prendre pour allié les gens contre lesquels Allah est courroucé S.9 V.23

L’attitude face au prophète Mohamed, paix et salut sur lui

Ces recommandations d’Allah, à Lui la Gloire et la Majesté, étaient adressées aux compagnons du prophète pour les éduquer et leur permettre de parfaire leur comportement face à la meilleure des créatures qui a foulé la Terre, notre bien aimé prophète Mohamed, paix et salut sur lui.

La plupart nous sont adressées aussi, car même si nous ne vivons plus à l’époque du prophète, paix et salut sur lui, l’aimer, le suivre et l’écouter sera le comportement des croyants jusqu’à la fin des temps pour arriver à atteindre une foi complète comme le rappelle cette parole prophétique adressée à Omar, qu’Allah l’agrée :

En effet, Omar, qu’Allah l’agrée, marchait avec le prophète, paix et salut sur lui, en compagnie de quelques autres compagnons, lorsque le prophète lui tint la main pour continuer de marcher. Omar lui dit à ce moment :

  • “Je t’aime Ya Rassoul Allah! (Ô prophète d’Allah )”

Le prophète lui demanda alors s’il l’aimait plus que sa femme, ce à quoi il répondit oui; plus que son argent, ce à quoi il répondit oui; plus que ses père et mère et que tout le monde, ce à quoi il répondit par l’affirmative. A ces mots, le prophète lui demanda s’il l’aimait plus que lui-même, ce à quoi Omar répondit non. Le prophète Mohamed, paix et salut sur lui, de lui répondre alors :

“Non, Omar, ta foi ne sera vraiment complète que lorsque tu m’aimeras plus que ta propre personne”.

Omar partit réfléchir et revint lui dire oui un peu plus tard. Et le prophète de lui dire : “Maintenant Omar ! Maintenant Omar ! (sous entendu : maintenant tu as la foi complète !)

Parmi ces recommandations faites par Allah dans le Coran aux croyants vis à vis du bien aimé d’Allah, Mohamed, paix et salut sur lui , il y a donc :

  • le fait de croire en lui S.57 V.28
  • de ne pas se détourner de lui quand il parle S.8 V.20
  • de ne pas le trahir, ni trahir sa confiance et celle d’Allah S.8 V.27
  • répondre au prophète (et à Allah) lorsqu’il nous appelle à la vraie vie (celle de l’Au-delà) S.8 V.24
  • lui obéir (comme à Allah) au risque de voir ses actions vaines S.47 V.33
  • ne pas hausser la voix sur le prophète, comme s’ils se parlaient entre eux S.49 V.2
  • ne pas comploter contre lui lors de discussions secrètes, ne pas lui désobéir S.58 V.9
  • faire précéder d’une aumône une discussion confidentielle prévue entre eux et lui S.58 V.12
  • ne pas lui faire de la peine en allant lui rendre visite sans cesse, sans le prévenir S.33 V.53

L’attitude des croyants face à l’ennemi

Les versets suivants interdisent la fuite du combat dans le Sentier d’Allah, sauf pour se rallier au prophète ou un autre groupe. Ces versets ne concernent, pour certains savants, que les compagnons du prophète présents lors de la bataille de Badr et de Ohoud. L’argument favorisant cette opinion est que le prophète avait invoqué Allah en lui disant que si ces compagnons mourraient, personne ne l’adorerait plus sur Terre. Allah a donc menacé du Feu de l’Enfer tous ceux qui auraient fui la bataille parmi ses compagnons, Ansars ou non.

A l’exception des raisons citées plus haut, la fuite est donc considérée, selon un hadith rapporté par Abou Houreira, d’après Boukhari et Mouslim, comme un péché capital:

Le prophète, paix et salut sur lui, a dit : “ Evitez les sept périls !” Et les compagnons de lui demander: Ô Envoyé d’Allah quels sont ces périls?” Il répondit alors: “ Ils sont, le polythéisme, la magie, le meurtre d’une âme qu’Allah a interdit à moins que ce ne soit pour une juste raison, de dévorer les biens des orphelins, la fuite au jour du combat dans le Chemin de Dieu, et la diffamation des femmes mariées, insouciantes et croyantes”.

  • Ne pas tourner le dos à l’ennemi

S.8 V.15 « Ô vous qui croyez quand vous rencontrez (l’armée) des mécréants en marche, ne leur tournez point le dos.

  • Être ferme et invoquer beaucoup Allah

S.8 V.45 « Ô vous qui croyez ! Lorsque vous rencontrez une troupe (ennemie), soyez fermes, et invoquez beaucoup Allah afin de réussir.

Le comportement des croyants avec autrui

Le croyant ne voue pas seulement un culte sincère à son Seigneur, il est aussi remarquable envers ses pairs. Il aspire en tous cas à l’être et s’y astreint jusqu’à se vêtir des plus belles qualités, pour atteindre un comportement exemplaire comme celui de notre prophète Mohamed, paix et salut sur lui.

Parmi elles :

  • Pardonner à ceux que l’on aime car le mal peut parfois nous venir de là où l’on ne s’y attend pas. Ainsi Allah nous prévient que la famille peut être un ennemi pour nous mais que le pardon, le fait de tourner la page sur leurs fautes est meilleur. S.64 V.14
  • le fait de rester cohérent et de ne pas dire ce que l’on ne fait pas S.61 V.2
  • la bienséance dans les assemblées S.58 V.11
  • le fait de ne pas conjecturer, avoir un mauvais soupçon sur les autres, ne pas espionner et médire en l’absence d’autrui S.49 V.12
  • ne pas prêter oreille aux rumeurs et ne pas porter atteinte à autrui S.49 V.6
  • ne pas se moquer les uns des autres et ne pas se donner des sobriquets S.49 V.11
  • être juste lors d’un divorce S.33 V.49
  • enseigner aux personnes sous notre responsabilité la demande de permission avant de rentrer chez soi pour préserver l’intimité S.24 V.58
  • demander la permission avant d’entrer chez les gens et les saluer S.24 V.27
  • ne pas suivre les pas du diable S.24 V.21
  • doivent dépenser leurs biens dans le sentier d’Allah contrairement à ceux qui thésaurisent l’or et l’argent S.9 V. 34

La prière comme source de toute réussite

Tout comme le témoignage de l’unicité d’Allah est toujours réuni dans le Coran avec la bonté envers les père et mère, dans un même verset, la prière est corrélée avec la promesse de la réussite par Le Tout-Puissant. Lorsque le muezzin de la mosquée fait son appel à la prière ne dit-il pas “Hayy ‘alal falah !”  “Venez à la réussite !” ?

S.22 V.77 « Ô vous qui croyez ! Inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, et faites le bien. Peut-être réussirez vous !

La prière du vendredi est préférable pour le croyant à tout négoce, à son travail ou toute occupation lucrative ou non.

S.62 V.9 « Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la Salat du jour du Vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez !

Nous prions que tous les croyants, ainsi que nous-mêmes, puissent se réformer sincèrement en ne recherchant que la Miséricorde et la Satisfaction de notre Seigneur. Puissions-nous tous nous conformer à ce qu’Allah a révélé à Son Prophète et Messager Mohamed, paix et salut sur lui, et Le rencontrer le visage souriant, parmi Ses Serviteurs agréés. Amin

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